Rosy Beyelschmidt
ANGEL'S PIN NUMBER
2020
Full HD color video, 2-ch sound, 8:06 min [➚]
Director · Writer · Performance · Sound : Rosy Beyelschmidt
Writer · Camera · Sound Design · VFX · Editor : Dieter Beyelschmidt
In einer faszinierenden digitalen Landschaft, in der sich das schimmernde Leuchten der Bildschirme mit dem verschlungenen Netz computervermittelter Technologien vermischt, finden wir Angel - eine sowohl ätherische als auch geerdete Figur, die sich durch die Komplexität dieser modernen Welt bewegt. Ihre Reise durch die unendlichen Weiten des Cyberspace entfaltet sich wie ein zarter Wandteppich, gewoben aus Fäden der Verbindung und der Isolation.
In einer schicksalhaften Nacht jedoch nimmt ihre heitere Erkundung eine erschütternde Wendung. Angel gerät in einen lebhaften Albtraum, der sich nur allzu real anfühlt. In dieser beunruhigenden Traumlandschaft findet sie sich in einem labyrinthischen Dschungel von Passwörtern wieder - jedes einzelne eine kryptische Barriere, die die Tore zu ihrem eigenen Wesen bewacht. Die Luft ist dick vor Spannung, während sie mit dem Gewicht ihrer eigenen Verwundbarkeit ringt und sich inmitten der hoch aufragenden Mauern der digitalen Sicherheit ausgeliefert und zerbrechlich fühlt.
Je tiefer sie in diesen surrealen Dschungel vordringt, desto mehr wird Angel mit der nackten Realität ihrer Existenz in einer Zeit konfrontiert, in der die persönliche Identität oft öffentlich zur Schau gestellt wird. Die Schatten des Zweifels sind groß, während sie durch Zonen navigiert, die ihr das Gefühl für sich selbst zu nehmen drohen. Jedes Passwort, dem sie begegnet, wird nicht nur zu einem Schlüssel, sondern auch zu einem Symbol ihres Kampfes - eine Erinnerung daran, wie leicht die eigene Identität in einer Welt, die ständige Bestätigung und Sichtbarkeit verlangt, zerbrechen kann.
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Katalogtext / Traverse Video:
Que l’on traduise « *pin* » par épingle/badge ou matricule, son association
à « ange » en garde le sens énigmatique ; le numéro de matricule des
anges/le numéro de l’épingle de l’ange ce que portent les accents de la
musique en mineur, en boucle, en continu. Les gestes de la femme –
l’artiste-performeuse – découverte en position de méditation, en collant
et haut noir, son pas de danseuse, regard ailleurs, ne suivent pas
davantage de logique banale. Elle contourne les panneaux, récupère la corde
avec laquelle elle encercle trois boules sur quatre.
En *coda*, le *travelling* arrière la découvre, à nouveau assise coiffée
d’un béret et écrivant. Fondu au noir. Pas d’explicitation des signes faits
de colliers de serrage blanc, en plastique, qui réunissent, dans la
superposition d’un plan en transparence, des boules dont une/sa main défait
le tracé.
L’espace blanc, fermé, sur un côté, par un rideau noir, accepte divers
objets rarement rassemblés en écho à ce « beau comme la rencontre fortuite
sur une table d’opération d’une machine à coudre et un parapluie » de
Lautréamont. Objets du passé : deux téléphones noirs en bakélite avec
cadran rond sur une valise de cuir, chaises étroites tirées de rangées
d’église d’abord cassées en amas puis reconstituées, intemporels comme les
boules brillantes, la corde lourde et deux petits panneaux juxtaposés avec
sinogrammes et tracés blancs faits de segments. En autre superposition, ce
sont les téléphones qui sont touchés. L’espace ainsi meublé connote
l’espace onirique. Les gestes fonctionnent comme un rébus dont on n’a pas
la clef – le numéro. Elle – sans signe d’individualité – porte cette
recherche de sens, de soi. Elle intrigue et capte.
Simone Dompeyre,
art curator of the 23rd Rencontres Internationales Traverse, Toulouse / Goethe-Institut Toulouse, FR, 2020